Le recyclage des piles et accumulateurs
Chaque année il y a des milliards de piles produites pour une utilisation dans les systèmes mobiles et « sans fils » (ex : clavier et souris sans fils, téléphones portable et sans fils …)
Parmi les piles les plus courantes on peut compter : la pile Leclanché saline, la pile au lithium ou au mercure ….
Les accumulateurs les plus courants sont les accumulateurs au plomb.
Tous contiennent des produits toxiques et sont donc reconnus comme des déchets nécessitant un traitement particulier. C’est censé être dans la législation (collecte des piles usagées + recyclage systématique) mais les hommes et l’écologie …..vous voyez !
On ne peut pas les traiter avec les autres déchets ménagers. Ceux-ci sont traités par incinération et provoque 40.000 T de cendres par an en France. Incinérer les piles avec tout le reste voudrait dire polluer énormément ces 40.000T de cendres.
Il faut donc élaborer des procédés de recyclage des piles et accus indépendement et à l’écart du reste.
Le but est de récupérer les métaux, les matières plastiques et les solutions contenus dans les piles.
Difficulté : Tenir compte de chaque composant de la pile.
Il existe 3 procédés selon la composition de la pile :
• Distillation et pyrolise
• Hydrométallurgie
• Pyrométallurgie
Le premier consiste à un traitement thermique de la pile pour récupérer ses éléments. Il est très utilisé pour les piles contenant du mercure, mais il sera de moins en moins utilisé car les piles contenant du mercure tendent à disparaitre du fait de leur toxicité.
Le deuxième est un traitement chimique pour passer les métaux en solution et les récupérer ensuite par précipitation ou électrolyse.
Le troisième est une incinération de la pile pour récupérer le métal, mais perte des autres éléments.
Intéressons-nous au recyclage de 3 types de batteries courantes :
Accumulateur au plomb (symbole Pb)
Le recyclage s’effectue en 3 étapes :
1. broyage + séparation
La pile entière et intact (en théorie ^^) arrive à cette étape pour être entièrement broyé (reste le choix du broyage : mixeur, gros coup de maillet, descente du coude, chacun sa technique). Dans le même temps, on procède à la séparation des éléments qui peuvent encore être séparé. C’est à ce moment qu’on extrait par exemple les matières plastiques, surement par flottaison vu leur densité (plastique flotte, métal flotte pas !!
)
On récupère la pile privée de ses matières plastiques pour l’emmener vers la 2° étape
2. désulfuration + neutralisation
Dans cette étape, on a du Sulfate de plomb (PbSO4). On veux extraire le sulfate car il entraine de la pollution dans l’étape suivante. Les réactions de désulfuration sont :
PbSO4 + 2 Na OH -> Pb(OH)2 + Na2 SO4
Ou
PbSO4 + Na2 CO3 -> Pb CO3 +Na2 SO4
Dans les 2 cas on récupère un précipité de plomb (soit Hydroxyde de plomb Pb (OH)2 soit carbonate de plomb Pb CO3) qui est filtrer pour le séparer de la solution contenant le Na2 SO4 qui est ensuite traité à part via la neutralisation. Le filtrat est ensuite acheminé vers la 3° étape.
3. fusion + raffinage
ici, le précipité est fondu pour récupérer une patte plus ou moins liquide selon la puissance du micro-onde (ouais ils font ça au micro-onde !!). Puis le raffinage termine le recyclage pour récupérer le plomb métal quasiment pure (évidement le rendement de ce procédé n’est pas de 1)
Les batteries Nickel – Cadmium (Ni – Cd)
Il s’agit d’un procédé métallurgique (pyro ou hydro).
L’entité est portée à 900°C et à cette température le Cadmium et sous état gazeux, il est donc récupéré puis condensé. Il reste alors un résidu de Fer et de Nickel utilisé dans la production de Ferronickel (étonnant hein ?)
Ce résidu est attaqué par une solution acide (90% de H2 S04 + 10% H NO3) acide sulfurique + acide nitrique. Par ce procédé hydrométallurgique on extrait 91,5% du nickel car il se retrouve en solution et le fer reste dans son état solide.
Les piles salines et alcalines
Les procédés thermiques entrainent une pollution importante donc on préfère un procédé hydrométallurgique.
Il s’effectue en 7 étapes (omg c’est long)
1. broyage + séparation pour retirer les matières plastiques par flottaison par exemple.
2. traitement thermique des métaux présents (Zinc, Fer, Manganèse…) pour séparer le fer et autre métaux en prenant seulement l’oxyde de Zinc (pour une pile mettant en jeu le zinc)
3. le lessivage de l’oxyde de zinc par le NH4 Cl par la réaction :
ZnO + 2 NH4 Cl -> Zn (NH3)2 Cl2 + H2O pour récupérer un précipité du Zinc, mais assez complexe, qui est en équilibre avec la solution.
4. la cémentation qui sert à purifier une solution en un ou plusieurs éléments. Exemple de réaction pour éliminer le Cd 2+ qui pollue la solution Cd 2+ + Zn -> Cd + Zn 2+
5.l’élaboration électrolytique avec une cathode en titane et une anode en graphite. A la cathode on peut voir la réaction suivante
Zn (NH3)2 Cl2 + 2 e- -> Zn + 2 NH3 + 2 Cl-
6. ensuite viens la carbonatation (apport de carbonate de sodium) pour faire joli … parce que je me souviens pas pourquoi ^^
7. enfin dernière étape : cristallisation en sels et alcalins qui sont alors récupérés !
Les procédés sont amenés à être développé car dans le but de préserver l’environnement on veut petit à petit passer à des voitures électriques (pile à combustible) ou hybride (fonctionnant avec essence et elec).
Ces voitures auront des batteries d’un poids de l’ordre de 200Kg, donc vu la proportion de voitures, cela représentera des milliers de tonnes de batteries à recycler.